Mais comment fonctionnent les vaccins ?
Il existe 2 types de vaccins permettant de provoquer la réaction immunitaire sans donner les symptômes de la maladie.
♦ Les vaccins vivants atténués : ils contiennent le germe (virus ou bactérie) vivant mais modifié. Il devient inoffensif.
♦ Les vaccins inactivés : le germe est présenté entier ou en fragment et n’a plus aucune activité. Les fragments de la bactérie ou du virus provoquant la réaction immunitaire peuvent être soit un morceau de la paroi, soit une toxine du germe soit un morceau d’ADN ou d’ARN.
En contact avec un ersatz d’agent infectieux, le corps humain va développer une immunité. C’est à dire qu’il va développer ses défenses de façon à répondre plus efficacement et plus rapidement lors d’une éventuelle rencontre avec le germe possédant tous ses moyens.
Le cas du vaccin contre la Covid-19
Schéma d’un Coronavirus
Ce virus est composé d’ARN entouré d’une enveloppe où l’on retrouve la protéine S. Il a une forme de couronne reconnaissable qui lui donne son nom de “coronavirus”. Le SARS- COV-2 fait partie de la famille des coronavirus.
L’immunité est dirigée, entre autre, contre la protéine S de ce virus.
Donc plusieurs solutions techniques s’offrent pour vacciner les personnes :
- injecter de la protéine S pure : c’est un procédé technique très laborieux où l’on va élever des virus pour ensuite les fragmenter et enfin purifier la protéine S ou demander à des bactéries de fabriquer de la protéine S.
- injecter un virus inoffensif produisant de la protéine S: on le fait grâce à un virus de chimpanzé dont on modifie l’ADN pour qu’il puisse produire de la protéine S
- injecter de l’ARN pur qui va coder de la protéine S grâce à nos cellules. Dans ce procédé, l’ARN reste au niveau cellulaire sans passer par le noyau, produit quelques protéines S avant de se dégrader. C’est un vaccin rapide et facile à produire.
- d’autres techniques sont en cours de développement dans le monde.
La technique de l’ARN est étudiée depuis quelques dizaines années. La pandémie a accéléré sa mise sur le marché selon plusieurs facteurs :
- l’investissement financier massif dans cette technologie au niveau mondial. Comme souvent, le nerf de la guerre est l’argent et les laboratoires ont bénéficié de conditions de recherche inédites.
- la pandémie : paradoxalement, le nombre de malades au niveau mondial a permis d’accélérer les études. En effet, un vaccin ne peut être validé que si une personne vaccinée et saine a été exposée au virus par la suite sans développer de forme grave.
Dans le cas de maladie comme la rougeole, les bénéfices ne peuvent être étudiés que plusieurs années après. Les épidémies sont localisées et assez courtes.
Concernant la pandémie, par définition, le nombre de malades contagieux est élevé et l’efficacité peut être mesurée rapidement.
Concernant les effets secondaires rencontrés
Ils existent et sont très surveillés. Dans le cas présent, il s’agit surtout de douleurs au point d’injection, de fatigue, de fièvre, de façon plus rare mais non moins grave d’œdème de Quincke (réaction allergique très importante impliquant une hospitalisation en urgence).
Les décès rapportés dans le monde sont difficiles à analyser. En effet, la population vaccinée est très âgée et sur les millions de doses administrées, cela peut concorder avec le moment naturel de la mort du patient.
♦ Une visite médicale approfondie avec son médecin généraliste est obligatoire avant l’administration des doses pour éliminer toute contre-indication à la vaccination.
♦ La vaccination reste l’arme la plus efficace contre les virus et leur propagation. Pour soi, se protéger à titre personnel et, pour les autres, en rompant la chaîne de transmission.
♦ Pour répondre à vos questions, votre médecin, votre pharmacien sont à votre écoute.
♦ Pour prendre rendez- vous pour la vaccination, un seul numéro : 0800 009 110
Prenez bien soin de vous.
Votre totum pharmacien reste à vos côtés.
Béatrice, pharmacien à Pharmacie de l'Europe
