4 Février 2020

Si petits et pourtant si inquiétants...

Leurs noms sont barbares: bisphénol A, epoxiconazole, phtalates, parabènes…

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui jouent sur le fonctionnement hormonal du corps. En imitant, en bloquant ou en empêchant la fabrication des hormones, ils vont avoir des conséquences sur des organes tels que la thyroïde, l’utérus, les seins, les testicules ou la prostate.


Où les trouve t’on ?

Partout où l’on va utiliser des produits chimiques.

- dans les aliments d’origine végétale ou animale (résidus de pesticides ou de médicaments)
- dans l’air pollué par les industries
- dans l’eau des rivières où, même après traitement des eaux, on retrouve des molécules qui n’ont pas pu être filtrées.
- dans les sols suite à l’exposition à ces produits depuis de longues années (pesticides essentiellement)


Quel est le problème ?

Un exemple saisissant est celui de la pilule contraceptive. Utilisée par des millions de femmes et éliminée dans les eaux usées, on en retrouve en quantité suffisante dans la nature pour impacter l’écosystème. Ainsi depuis quelques années, on observe une proportion plus importante d’huîtres femelles que mâles.

Sur l’homme, les effets néfastes se ressentent après plusieurs années d’exposition à de très faibles doses quotidiennes… très souvent en cocktail (plusieurs molécules différentes en même temps). L’analyse en devient compliquée. On les soupçonne d’être à l’origine de cancer, de puberté précoce, de malformation, de dérèglement hormonal (infertilité, obésité,...)

Qui est concerné ?

Toute la population est concernée mais les plus exposés sont les bébés, les enfants et les adolescents autour de la puberté.
Les femmes enceintes doivent particulièrement être vigilantes pour elle-même et leur progéniture.


Comment s’en prémunir ?

Les astuces pour éviter les perturbateurs endocriniens relèvent du bon sens:

○ Bien laver ses fruits et légumes pour éliminer les résidus de pesticides.
○ Favoriser la consommation d’aliments “BIO” (légumes, fruits mais aussi viande, œuf, poisson)
○ Éviter le contact alimentaire avec les plastiques, surtout quand il faut chauffer les aliments.
○ Consommer les liquides (eau, sodas et autre boissons) stockés dans des contenants en verre (bouteille, carafe)
○ S’orienter vers des cosmétiques “sans”(sans PEG, sans parabens, sans phénoxyéthanol...)


La liste de ces petits composés s’allonge d’année en année. Nous en sommes aux balbutiements concernant leur étude et, malheureusement, ils nous réservent encore bien des surprises.


Béatrice, pharmacien à la pharmacie de l’Europe,


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