Et si on retournait aux racines ?
Également appelé huile de pépins de pamplemousse, ce complexe a des vertus qui ont été mises en lumière dans les années 70 par un médecin et physicien serbe émigré aux USA, le Dr Jacob Harich. Il va constater que cette substance riche en flavonoïdes peut avoir une action anti-infectieuse rapide sans affaiblir le système immunitaire.
À la suite de cette découverte, de nombreuses études vont permettre d’identifier les composants de l'EPP comme des vitamines avec notamment les vitamines C et E, de l’acide citrique responsable de la fixation des minéraux, des limonoïdes aux propriétés antioxydantes et immunostimulantes, ainsi que des bioflavonoïdes (ce sont les molécules de défenses antioxydantes développées par les végétaux pour lutter contre les infections bactériennes, virales et fongiques).
Il va même être démontré que ce sont ces derniers composés phénoliques antioxydants qui sont à l’origine des effets anti-infectieux avec pour principaux acteurs l’hespéridine, la quercétine et la naringine qui confèrent d’ailleurs le goût amère si caractéristique. En 2004, est menée une étude* qui va définir de façon ciblée l’action de cet extrait.
Elle démontre que l’EPP agit en désorganisant la membrane cytoplasmique et mitochondriale des micro-organismes et met en avant son efficacité sur 800 souches bactériennes et virales (en épargnant Bifidus et Lactobacilles présents dans la flore intestinale), sur une centaine de champignons et un grand nombre de parasites-unicellulaires.
L'EPP, un produit fini pur
Mais attention, ces qualités vont dépendre de plusieurs facteurs. Tout d’abord l'extraction doit être faite à partir de pépins de Citrus paradisi ou Pomélo pour garantir les teneurs optimales en bioflavonoïdes. De cet arbre fruitier de la famille des Rutacées, on va ainsi obtenir à partir des pépins de ses fruits, un extrait hydro-glycériné ou hydro-alcoolique qui doit être réalisé sans solvants chimiques, sans pulpe et sans péricarpe. Enfin, aucun ajout n’est nécessaire : il doit être proscrit tout enrichissement ainsi que l’utilisation de conservateur. Ce produit naturel obtenu se suffit à lui- même et contient en moyenne 400mg de bioflavonoïdes pour 100ml.
Et pour ce qui est de son utilisation ?
L’EPP va être utilisé dans de nombreux domaines mais c’est dans celui de la santé qu’il montre son plus grand intérêt. D’utilisation facile, il faut lui préférer la forme liquide soluble dans l’eau aux formes comprimé, sirop ou capsule qui lui font subir plus de traitements.
Cette solution peut ainsi être utilisée en usage local pour :
- les aphtes, l’herpès ou le muguet à raison de 5 gouttes dans un verre d’eau 3 fois par jour en bain de bouche,
- pour les mycoses cutanées, verrues plantaires, panari ou mycoses des ongles en application directe pure de 2 gouttes ou diluées dans quelque gouttes d’huile végétale 3 fois par jour.
L’administration par voie orale est possible :
- en prévention des affections virales et bactériennes hivernales avec une prise quotidienne de 15 gouttes dans un verre d’eau, ou en traitement curatif,
- dans les atteintes infectieuses ORL ou de cystite à une posologie de 10 à 15 gouttes dans un verre d’eau 3 fois par jour jusqu’à disparition des symptômes,
- dans le cas de mycoses en cure de 6 semaines avec une posologie hebdomadaire progressive sur 3 semaines pour atteindre 10 gouttes 3 fois par jour diluées dans l’eau puis dégressive sur 3 semaines.
- certaines infections du système digestif.
Quel qu’en soit l’usage, il conviendra de s’assurer auprès de son pharmacien des posologies en fonction de l’âge et de la non contre-indication au regard des possibles interactions médicamenteuses et/ou allergies à un des composants ou aux agrumes en général.
*(Antimicrobial activity of grapefruit seed and pulp ethanolic extract : Cyentni Z, Vladimir-Knezevic S).
Prenez soin de vous !
Vanessa, pharmacien à Pharmacie des Tourelles,
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