
Tout le monde le dit : le sport, c’est bon pour la santé. D’accord. Mais savez-vous pourquoi et comment pratiquer une activité physique adaptée à vos besoins et à vos envies ?
Pas toujours facile de s’y retrouver et, surtout, de s’y mettre...Pourtant, les bienfaits du sport sur votre corps et votre mental sont légion, ne serait-ce qu’en termes de prévention voire de traitement de certaines maladies, notamment le cancer.
Alors, si vous êtes en quête de conseils pour bouger plus et mieux, ne cherchez plus, vous êtes au bon endroit. D’autant qu’il existe des dispositifs pour vous accompagner dans votre parcours sportif, comme le sport sur ordonnance. On vous en parle plus loin.
LE SPORT, C’EST LA SANTÉ !
Oui, pratiquer une activité physique régulière, c’est se faire du bien. À tous les niveaux. Le corps, d’abord. Parce que le sport permet de stimuler votre système cardiovasculaire et de réduire le risque d’hypertension, d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral ou de thrombose. Vous préservez aussi votre capital osseux et musculaire en luttant contre l’ostéoporose et
les douleurs articulaires. Faire du sport, c’est encore réguler votre poids et votre appétit, en dépensant des calories, bien sûr, mais aussi en produisant de la leptine, une hormone coupe-faim. Le sport permet même d’améliorer votre glycémie et votre cholestérol. Bref, votre corps vous dit merci. Et votre esprit aussi. Car l’activité physique booste votre système immunitaire, renforce vos fonctions cognitives par l’oxygénation et la vascularisation du cerveau, tout en influant positivement sur votre humeur par la libération d’endorphines, source de plaisir et de bien-être.
BOXER LE CANCER
Et ça va plus loin, puisque le sport peut vous aider à prévenir et combattre le cancer. De fait, la pratique d’une activité physique régulière, en agissant favorablement sur le poids, les hormones, l’inflammation et le système immunitaire, permet de réduire le risque de certains cancers, comme ceux du sein, du côlon, de l’endomètre, du poumon ou de la prostate. À ce titre, l’Institut national du cancer préconise de faire au moins 30 minutes d’activité physique par jour, ce qui contribuerait à diminuer le risque de cancer de 10 à 25 %. Au-delà de la prévention, la pratique sportive améliore la qualité de vie et réduit le risque de récidive chez les patients atteints de cancer. Idem pour les effets secondaires de traitements souvent lourds. Notamment la fatigue non soulagée par le repos ou le sommeil, contre laquelle l’activité physique est le seul traitement ayant prouvé son efficacité chez les patients atteints de cancer. En plus d’atténuer sensiblement les effets secondaires, le sport limite également les complications telles que les infections, les thromboses, les fractures. Et puis le sport, c’est aussi bon pour le moral, alors pourquoi s’en priver ?
En pratiquant 30 minutes d’activité physique par jour, on peut diminuer le risque de cancer de 10 à 25 %.
DE 7 À 77 ANS
Mais on peut avoir la ferme envie de se (re)mettre au sport sans pour autant savoir par où commencer. Pas de panique, les recommandations officielles de l’Organisation mondiale de la santé sont là pour vous guider.
Pour les adultes de 18 à 64 ans, l’OMS conseille de faire au moins 150 minutes d’activité physique modérée ou 75 minutes d’activité physique soutenue par semaine. Par activité physique d’intensité modérée ou soutenue, on entend toute activité qui augmente la fréquence cardiaque et la respiration, sans essouffler démesurément. La marche rapide, la natation ou le ménage, par exemple, sont des activités d’intensité modérée. La course à pied, le football ou le ski sont des activités d’intensité soutenue.
Pour les enfants et les adolescents de 5 à 17 ans, on peut allégrement dépasser les 60 minutes d’activité physique par jour.
Et les personnes âgées de 65 ans et plus ? Elles peuvent privilégier des activités qui améliorent l’équilibre et la coordination au moins trois fois par semaine. Dans tous les cas, choisissez une activité qui vous plaît et qui est adaptée à votre état de forme.

DU SPORT SUR ORDONNANCE
Vous l’aurez compris, le sport c’est comme un médicament. Mais comment faire en cas de problème de santé induisant des contre-indications ou des besoins spécifiques ?
C’est là qu’intervient le sport sur ordonnance : un dispositif qui permet à votre médecin traitant de vous prescrire une activité physique dite adaptée, dans le cadre d’un parcours de soins coordonnés. Si vous souffrez d’une affection de longue durée (ALD) comme le diabète, l’asthme, l’insuffisance cardiaque ou encore le cancer, vous êtes concerné. Tout comme les personnes en situation de handicap, de précarité, de sédentarité ou de surpoids.
Selon votre état de santé, vos capacités, vos besoins et vos envies, votre médecin vous orientera vers un professionnel qualifié (éducateur sportif, kinésithérapeute, ergothérapeute...) qui vous proposera un programme personnalisé, au rythme de séances à pratiquer seul ou en groupe, à domicile ou en extérieur, dans une structure spécialisée ou non.
Marche, vélo, natation, yoga, gymnastique... tout est possible ! Objectif : ancrer la pratique sportive dans votre quotidien de manière naturelle et durable.
DE LA SUEUR ET COMBIEN D’EUROS ?

Le sport sur ordonnance, c’est bien, mais combien ça coûte ? Rien ou pas grand-chose selon votre situation.
Si vous vous battez contre le cancer, par exemple, une nouvelle loi devrait bientôt vous autoriser à vous faire rembourser des séances d’activité physique adaptée prescrites par votre médecin traitant, dans la limite de 50 séances par an, selonvotre région. Dans les autres cas, en l’absence de remboursement par l’Assurance Maladie, questionnez votre complémentaire santé qui peut couvrir tout ou partie des frais liés au sport sur ordonnance, selon les garanties souscrites. Pensez enfin aux éventuelles aides publiques ou réductions tarifaires proposées par votre centre communal d’action sociale (CCAS), votre conseil départemental ou votre conseil régional. En tout état de cause, des solutions existent.
Alors, plus d’excuse : que vous soyez en bonne santé ou malade, jeune ou âgé, sportif ou non, il y a forcément une activité physique qui vous correspond. Et si vous vous en ouvriez à votre pharmacien ou votre médecin traitant ? Hop, hop, hop !